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12 mai 2020 - Aurélie Desbordes

Déconfinement & reprise de l’activité économique : restons optimistes !


Le sujet initial de cet article devait porter sur la preuve dans les contrats, sujet juridique ô combien intéressant, mais à l’heure du déconfinement, il est important de (se) rassurer et (se) motiver pour repartir de plus belle.

La preuve attendra donc…

Le constat est celui-ci : la situation économique est grave, certes, mais elle va repartir. Il faut en être convaincu.

Certes, pour certaines entreprises, il faudra compter sur la bienveillance des banques et des créanciers. Sans parler du travail de refidélisation de la clientèle.

Mais l’important est de rester optimiste : il n’est pas question de l’optimisme « Bisounours » ou « du tout ira bien » rassurant mais inefficace pour convaincre.

Il s’agit plutôt d’un optimisme « rationnel », plus concret et plus pragmatique, résumé en 5 points.

 

    • Rester lucide sur ses capacités et bien calculer les risques :

L’erreur est de ne pas tenter des choses tout en ne mesurant pas les risques. L’idée est d’éviter le discours « on va tenter et au pire, on se plantera ! ».

L’objectif est de (re)construire et non de détruire !

Le positif à outrance peut parfois conduire à un résultat totalement inverse : c’est la doctrine du « un marché de perdu, dix de retrouvés ».

Sauf que cette doctrine conduit le plus souvent à ignorer le risque pour son entreprise en se lançant dans un projet hasardeux.

A l’inverse, cette doctrine peut mener à une totale inaction : « il vaut mieux ne pas se lancer pour ne prendre aucun risque ».

Il faut donc rester lucide sur ses forces et ses faiblesses, ne pas hésiter à demander des audits, consulter ses collaborateurs, se former et se tourner vers de nouvelles opportunités.

Par exemple, pendant le confinement et alors que leurs productions étaient stoppées, beaucoup de petites entreprises dans le textile se sont lancées avec succès dans la confection de masques.  On peut citer comme exemple l’entreprise Noret installée dans les Côtes-d’Armor qui produit habituellement des vêtements sportifs.

Le groupe de cosmétiques Yves Rocher situé dans le Morbihan, a démarré la production de gel hydroalcoolique pour les offrir aux hôpitaux bretons. Une distillerie du Gorvello (56) a également fait don de 100 litres d’alcool à un centre hospitalier pour fabriquer de la solution hydroalcoolique. Elle a également dépanné des pharmacies en leur vendant une partie de son stock à prix coûtant.

Plus anodin, la start-up Drone Act basée également dans le Morbihan, spécialisée dans la fabrication de drones, s’est lancée dans la production de… valves pour respirateurs grâce à leurs imprimantes 3D.

A Sarzeau (56), la société Gardtex a réorienté sa production initialement tournée vers les équipements nautiques pour produire des boucliers faciaux toujours à destination des hôpitaux.

 

    • Rester attentif

Prévenir le risque c’est rester vigilant aux réglementations en vigueur surtout si on se lance dans une nouvelle production ou activité.

En tant qu’avocat, c’est notre rôle de connaître et de maîtriser ces nouvelles réglementations surtout en période de crise.

N’hésitez pas à nous consulter ! Nous sommes là pour guider, conseiller, rassurer et prévenir les conflits en amont.

La finalité de l’avocat ne se résume pas à plaider un dossier devant un juge, elle est également de conseiller son client.

En clair : Au lieu d’appeler les pompiers pour éteindre un feu, faites plutôt installer des alarmes anti-incendie !

Alors certes, penser au pire c’est être pessimiste.

George Bernard Show a dit : « Autant les optimistes que les pessimistes contribuent à la société, l’optimiste invente l’avion, le pessimiste les parachutes. »

Dans ce cas de figure, le parachute c’est cette petite dose de pessimisme qui vous fera agir avant de subir.

 

    • Dépasser ses habitudes et ses préjugés

Avant la crise du Covid 19, les habitudes de travail étaient ancrées, la routine installée.

Par exemple : un salarié (soumis aux 35 heures de travail) se devait d’être à son poste de travail de 9 heures à 17 heures cinq jours par semaine.

Or, un salarié peut très bien être à son poste…A son domicile !

Le stress au travail notamment dans les open-space est un véritable fléau.

Dans la mesure où le télétravail s’est imposé pendant le confinement, pourquoi ne pas le proposer à ses salariés quelques jours par semaine si l’activité de l’entreprise le permet ?

Aujourd’hui, nous devons faire face à de nouveaux défis : il faut créer du neuf et surtout penser « autrement ».

Comment ?  En portant un regard neuf sur les choses, en se libérant de nos anciens réflexes.

Penser autrement son activité ainsi que son réseau, échanger avec son équipe et ses clients, retrouver l’appétence pour le nouveau et sa curiosité du monde des affaires.

 

 

    • Ne pas tomber dans le pessimisme ambiant

Oui, le déficit du pays s’est creusé de manière exponentielle.

Oui, les deux mois de confinement ont coûté près de six points de PIB à l’économie française

Oui, certaines entreprises ne se relèveront pas.

« Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles« . (William Arthur Ward).

Être pessimiste c’est donc attendre que le vent tourne sans rien faire pour sauver le navire.

En lieu et place de la difficulté, il faut voir l’opportunité à saisir : ne pas s’attarder sur ce qui ne va pas mais aborder et proposer une nouvelle approche.

 

 

    • A chaque problème, sa solution ?

En présence d’un risque, beaucoup de chef d’entreprise raisonnent ainsi : risque = problème = litige = procès = avocat = coût et aléa judiciaire

Il est donc important de bien analyser le risque mais de raisonner ensuite en mode solution lorsque le litige survient.

Or, la solution peut se trouver via le dialogue. Pensez à la médiation, à la conciliation et au processus collaboratif pour désamorcer le litige voire le régler une bonne fois pour toute !

 

« L’optimisme est la foi des révolutions » (Jacques Bainville).

La crise sanitaire que nous connaissons est inédite. Nos modes de vie et de travail vont être révolutionnés que l’on le veuille ou non.

Il faut donc se saisir de nouvelles opportunités, bien en mesurer les risques, s’armer et… Foncer.

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AUTEUR

Aurélie Desbordes

Avocate associée

Passer du conflit au dialogue.

« Il est plus facile de faire la guerre que la paix. » Georges Clemenceau (1841 - 1929)

Aurélie Desbordes a créé son propre cabinet et y a pratiqué tous types de contentieux avant de rejoindre l’équipe. Cette expérience l’a convaincue qu’aucune partie ne sortait jamais indemne d’une procédure judiciaire, gagnante ou perdante. Certifiée praticienne du Droit collaboratif, elle démontre tous les jours aux clients, ainsi qu’à leurs adversaires, qu’il est possible de résoudre un différend ensemble, tout en préservant les relations d’affaires : conserver un partenaire vaut mieux que gagner un ennemi.

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